Conduite et consommation de CBD, GreenBee fait le point
CBD et THC, quelles différences ?
Le CBD – autrement nommé cannabidiol – est une molécule issue de la plante de cannabis et fait partie de la famille des cannabinoïdes, un groupe de substances chimiques capables de stimuler certains récepteurs présents dans l'organisme. Connu et reconnu pour ses potentielles vertus physiques (anti-inflammatoire) et psychologiques (antistress et relaxante), il n'est pas rare que le CBD soit confondu avec le THC. Ce phénomène s'explique surtout par le fait que les deux éléments sont extraits de la même plante et appartiennent tous deux à la même catégorie. Ils sont pourtant différents à plusieurs égards.
Si fumer du THC est illégal, car il est classé dans les psychotropes, consommer du CBD ne l’est pas.
Considéré comme un stupéfiant, la consommation de THC en France est interdite par la loi. Et la conduite sous l’emprise de THC est non seulement dangereuse, mais également passible de lourdes contraventions. En effet, si le résultat d'un test de dépistage ou d'un test salivaire est positif lors d'un contrôle routier, vous vous exposez à une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à six mois, à 4 500 euros d’amende, au retrait de six points de permis, voire à la suspension du permis de conduire et à la confiscation du véhicule…
En ce qui concerne le CBD, qui ne dispose d'aucun effet planant ou addictif, et n’est pas classé parmi les drogues, sa commercialisation tout comme sa consommation sont autorisées sur le sol français. Peut-on pour autant prendre le volant après avoir consommé cette molécule ? Il s'agit d'un sujet d'actualité très sensible et important, dû en partie à la forte progression de l'utilisation du cannabinoïde par le public et à l'absence de texte de loi stipulant l'interdiction de rouler sous l'effet du CBD.
Conduire sous l'effet du CBD : du cas par cas
Prendre la route après avoir consommé du CBD ne provoque en général aucun problème particulier. Il faut toutefois garder à l'esprit deux éléments importants.
Premièrement, chaque personne réagit différemment face aux substances introduites dans son organisme. Pour certains conducteurs, les effets du CBD sont d'une ampleur très faible, parfois seul un changement d'humeur peut être observé. Mais pour d'autres, la prise de cannabinoïde peut avoir des effets secondaires d'une plus grande intensité. Leur capacité de conduite peut ainsi être réduite à cause d'une sensation d'endormissement ou d'un état de fatigue soudain provoqués par les pouvoirs anesthésiants et anti-anxiolytiques de la molécule. C'est sans compter que bon nombre de produits contiennent de légères doses de THC (inférieures à 0,3 %) susceptibles d'amplifier le problème.
Deuxièmement, la présence de CBD, à l'instar du THC et d'autres stupéfiants, peut être détectée dans les tests utilisés par les forces de l'ordre (les produits fumés uniquement). Et malgré le fait que la consommation de cannabinoïde ne soit pas un délit, il est impossible de distinguer hors de tout doute la consommation unique de CBD et celle de THC. La quantité de CBD consommée, la morphologie de l'utilisateur et sa capacité d'absorption et de rejet du THC sont évidemment autant de facteurs qui peuvent faire pencher la balance. Si vous consommez du CBD, l'idéal pour la sécurité routière est d'attendre de voir la façon dont votre corps réagit avant de prendre la route.
Si vous constatez que la substance engendre des effets secondaires qui altèrent vos facultés et votre niveau de vigilance, il est préférable de vous abstenir de vous aventurer sur les routes, pour votre protection et celle des autres automobilistes. Dans le cas contraire, gardez tout de même à l'esprit que si de petites doses de CBD entraînent de petits effets, de fortes doses ont beaucoup plus d'impact. Il vaut mieux alors vous limiter à de faibles doses et d'attendre entre six et huit heures après avoir consommé du CBD avant de prendre le volant.